orane bremaud
20 ans
 Metz
Étudiant en arts plastiques
Masculin
Doute pan/gay
Il/lui

Accéder au bonheur est parfois compliqué. C'est un sentiment assez vague et propre à chacun.e.x,
qui évolue à chaque instant et peut disparaître très rapidement. 
En tant que queer, invisibilisés dès le plus jeune âge, on se rend vite compte d'une différence qui nous met mal. Le sentiment d'être rejeté par méconnaissance.
 Rejeté par les autres mais surtout par soi-même, à se dire qu'on est étrange,
bizarre, que tout doit rester secret car sinon les gens nous éviteront ou se moqueront... Puis, en
grandissant, en apprenant que ce n'est pas un cas isolé, que ça devrait même être normal, on
apprend à reprendre confiance en soi. 
Les rencontres et les gens qui nous entourent nous font nous
sentir enfin nous même. Je pense que le bonheur est un sentiment que l'on peut tous éprouver. Il met parfois du temps à venir mais il arrivera. Et le bonheur sera alors là durant les journées entre amis jusqu'au simple reflet de lumière sur l'herbe.
Marques Sara-Leonore
20 ans 
La Que-en-Brie
Etudiante en arts plastiques 
Personnellement je ne me situe pas réellement, je préfère vivre les chose comme elle viennent et voir sur le moment
Personnellement mon bonheur n'as absolument pas été affecté par le faite d'être queer je l'ai toujours très bien vécu et j'ai eu la chance d'être accepté dans mon entourage mon bonheur personnel est vraiment lié au personne qui m'entourent et particulièrement mon meilleur ami de tout les jours link aka bibinou mon chien adoré qui m'apporte énormément au quotidien et ma énormément aimé dans les moments difficiles et continue de le faire.

DREIJER Ilo
RODRIGUES Dany
24ans 
Saint-Denis
Créatrice 
Non-binaire
pansexuelle et polyamoureuse
iel / la / ielle ou ellui 
J'ai grandi dans un milieu où être queer était vu comme un truc qu'on entends seulement des on-dits. C'était quelque chose dont je savais que ça existait, mais c'était loin de moi. Depuis que je suis jeune je me suis posé la question si j'aime des personnes autre que les hommes. C'est qu'en grandissant et en rencontrant d'autres personnes hors de mon petit village que j'ai appris que je ne suis ni hétéro, ni cis-genre. Les sentiments je les ai eu depuis petite, mais j'avais juste pas les mots.
Aujourd'hui je suis fière d'être qui je suis, même si je me retrouve encore dans des situations où je dois cacher mon identité de genre. Au travail on me mégenre et au médecin j'essaie même plus de l'expliquer. Ce qui compte c'est que j'ai mes ami.e.s qui me soutiennent et qui m'acceptent pour qui je suis vraiment. J'ai de la chance d'avoir des personnes comme ça dans la vie et j'en suis très reconnaissante <3
29ans
Saint-Denis
Traductrice
Non-binaire
pansexuelle et polyamoureuse 
elle / la
Mon rapport au genre s'est d'abord fait dans la violence, en grandissant dans un milieu misogyne, homophobe, transphobe, et psychophobe. Mon rapport à la sexualité et aux relations dans l'agression et le mensonge. Je n'ai compris ce qu'est être queer, être soi-même dans un monde où on veut faire rentrer des formes uniques dans des carrés, qu'en découvrant d'autres personnes queers, en leur parlant, en vivant une histoire avec.
Des personnes qui arrivaient à se détacher de la honte, ouvrir sa gueule et crier "je suis moi, je suis belle, j'existe, je mérite d'aimer et d'être aimée, comme je désire et comme je mérite".
Être queer, ce n'est pas seulement dans l'amour et le sexe. C'est notre identité, un combat contre des normes sociales et politiques étouffantes et mortifères. Personne ne peut nous dire quoi être ni quoi faire, se cantonner à des rôles définis par nos corps comme s'ils n'étaient pas nôtres. On est un éventail de couleurs sur une mer monochrome. Vive être queer !

Rutile
38 ans
Ile de France
bédéaste
femme cis
bisexuelle
elle/La
Mon accès au bonheur s'est fait loin de mon pays natal, où des lois contre la sodomie datant de la colonisation anglaise sont toujours en place, et où j'ai grandi dans cercle familial très religieux, oppressif et homophobe. Quand je suis arrivée en France, je ne suis pas non plus sortie immédiatement du placard, mais je me sentais déjà plus libre, anonyme dans un pays plus grand, sans répercussions pour mon nom ou ma réputation. En 2013, en pleines revendications pour le mariage pour tous, j'ai fait mon coming out à mes parents, moi qui, comme beaucoup de bisexuel-le-s, pensais qu'elle allait emporter son secret dans la tombe, parce que ce n'était pas grave, parce que je pouvais toujours me trouver une gentille personne du sexe opposé et passer pour hétérosexuelle. Je l'ai fait parce que mes parents pensaient que j'avais participé aux manifs... mais dans le camp opposé, ceux des homophobes, des intégristes et des fachos. Qu'ils pensent que j'étais hétéro était une chose, mais qu'ils pensent que j'aurais activement lutté contre les droits de mes ami-e-s et les miens propres, cela m'était insupportable. Par la suite, tout l'enjeu pour moi était de rester en France. Parce que rentrer dans mon pays signifiait que ce silence me poursuivrait même hors du placard: mes parents qui éviteraient de me poser des questions sur ma vie, mes amours; une impossibilité de vivre comme je l'entends -- cette chappe de plomb permanente à laquelle j'échappe en vivant à Paris.
L'accès au bonheur est difficile quand on ne connaît que l'oppression. Quand cette oppression s'arrête, ou du moins qu'elle est atténuée par la distance, est-ce que ça compte comme du bonheur? Est-ce qu'on sait même à quoi il ressemble? Une chose est sûre, c'est que loin de l'oppression, on peut au moins commencer à vivre, avoir une chance de définir pour nous-mêmes ce bonheur, et peut-être même commencer à le construire.
ezra tortes
18 ans
Jura
Caissier
Non-binaire
Bisexuel
Il/iel (they/them en anglais)
Comment les personnes queer ont t’elles accès/droit au bonheur? Personnellement, ma transition
qu’elle soit physique comme civile y on joué un grand rôle, mais également mon entourage, bien
que je ne soit pas très entouré les rares personnes qui me sont proches me comprennent et
certain.es son également queer. 
Alors pour moi les personnes queer ont accès au bonheur grâce a la communauté qui nous montres que l’on n’est jamais seuls, également au lois qui nous permettent
de vivre notre vie tels qu’on l’entend
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